Le sommeil de l’enfant entre 1 et 3 ans

par Jeanne Ribierre, Psychologue
À partir d’un an, votre enfant acquiert une certaine autonomie dont il souhaite profiter pleinement… jour et nuit ! Le temps du coucher peut donc devenir un peu plus compliqué à gérer. Voici nos conseils pour accompagner le sommeil de l'enfant entre 1 et 3 ans !

À partir d’un an, votre enfant acquiert une certaine autonomie dont il souhaite profiter pleinement… jour et nuit ! Le temps du coucher peut donc devenir un peu plus compliqué à gérer. Voici nos conseils pour accompagner le sommeil de l’enfant entre 1 et 3 ans !

Veiller à ce que votre enfant se dépense suffisamment la journée

Votre enfant ne vous paraît pas si fatigué et il ne semble pas avoir sommeil ? Entre 12 et 24 mois, votre enfant doit se dépenser physiquement et avoir des journées suffisamment stimulantes car l’activité favorise l’endormissement. Cependant, si vous n’allez pas au parc un jour, cela ne veut pas dire pour autant que votre enfant a moins besoin de sommeil et qu’il peut donc se coucher plus tard… il mettra peut-être un peu plus de temps à s’endormir, voilà tout !

A titre d’information, voici les recommandations de l’OMS :

  • Les enfants de 1 à 2 ans devraient avoir pendant au moins 180 minutes des activités physiques* de type et d’intensités variés, y compris d’intensité modérée à soutenue, réparties tout au long de la journée ; un temps plus long serait préférable.
  • Les enfants de 3 à 4 ans devraient avoir pendant au moins 180 minutes des activités physiques* de type et d’intensités variés, dont au moins de 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à soutenue, réparties tout au long de la journée.
  • Activité physique : jeu actif ou énergique. Pour les jeunes enfants, elle peut consister à marcher, ramper, courir, sauter, se balancer, grimper dans/ sur et par-dessus des objets, se déplacer sur des jouets à roulettes, faire du vélo, sauter à la corde…

Créer une ambiance propice au sommeil

Pour favoriser le sommeil de l’enfant, entre 1 et 3 ans, veillez à ne pas sur-stimuler le système de veille le soir. C’est-à-dire qu’il vaut mieux éviter les jeux excitants et préférer les jeux calmes, les histoires, le bain. En effet, les activités calmes auront un effet apaisant et prépareront votre enfant à l’endormissement.

Parfois ce sont de petits détails qui paraissent tout bêtes mais qui font la différence ! Assurez-vous que l’environnement de votre enfant soit propice au sommeil : évitez les bruits (télévision,…), veillez à garder une température adéquate (18-20°C) dans sa chambre, pensez à ajuster la taille de son lit, …

Fixer l’heure du coucher

L’heure du coucher doit être globalement  fixe. Notez que votre enfant a besoin de 11 heures de sommeil par nuit ! Prenez donc en compte l’heure à laquelle il se réveille ou doit se réveiller (pour aller à la crèche par exemple) pour fixer l’heure du coucher. Et si votre enfant essaye de la repousser en vous faisant les yeux doux… vous pouvez accepter quelques minutes mais pas des heures! Sachez qu’un rythme régulier sécurise votre enfant. C’est donc l’une des clefs pour qu’il ait un bon sommeil!

Néanmoins, l’heure du coucher ne doit pas être totalement arbitraire, des signes de fatigue (votre enfant se frotte les yeux, cligne des yeux, baille ou prend son pouce,…) vous indiquent que votre enfant est prêt à s’endormir. C’est votre signal pour le coucher!

Un rituel d’endormissement

Créez un rituel apaisant et plaisant au moment du coucher. À partir de 1 an celui-ci sera plus personnalisé en fonction des préférences de votre enfant ! Offrez une présence sécurisante (afin de répondre aux besoins de votre enfant), donnez un doudou, lisez une histoire, chantez une berceuse. Vous pouvez également faire de petits massages à votre enfant en suivant les conseils d’Élodie, instructrice en massage, Le massage pour aider votre enfant à dormir.

Chacun trouvera son petit rituel qu’il est important de répéter chaque soir !

Et puis quittez la chambre de votre enfant une fois qu’il est apaisé pour le laisser s’endormir seul. Il est important de respecter le rituel d’endormissementmais aussi d’être ferme et de ne pas s’éterniser dans la chambre de votre enfant ! Lorsqu’il est l’heure de dormir, vous devez couper court aux tentatives de votre enfant de vous maintenir auprès de lui. Il s’agit d’être ferme mais doux et rassurant.

Pour autant il est évident qu’il ne faut pas laisser pleurer votre bébé sans venir le réconforter et le rassurer. Le rituel d’endormissement est justement là pour laisser votre enfant serein et sécurisé dans son lit.

Trouver les bons mots pour sécuriser votre enfant

Si votre enfant parle dans son lit, sans vous réclamer, laissez-le faire ! Il n’est peut-être pas encore fatigué mais il finira par s’endormir seul. En revanche, si ses jeux s’éternisent, vous pouvez retourner le voir enfant et lui rappeler qu’il est temps de dormir et qu’il pourra jouer le lendemain matin. Il sera alors peut-être judicieux de vous demander si son heure de coucher était adéquate et s’en assurer le lendemain.

Vous ne trouvez pas vos mots ? Voilà un exemple de phrase qui sécurise votre enfant : “C’est l’heure de se coucher maintenant, je vois que tu es fatigué, tu te frottes les yeux. Papa et maman t’aiment très fort, on est juste à côté et on veille sur toi. On se retrouve demain matin pour se faire un beau câlin!”

Faut-il supprimer la sieste?

Si votre enfant ne dort pas la nuit, peut-être avez-vous été tenté de supprimer la sieste ? Nous vous le déconseillons fortement.

Tout d’abord, la sieste a de nombreux bénéfices pour lui. Elle lui permet de reposer son corps, de renforcer son système immunitaire, de développer son cerveau (maturation du système nerveux central, mémorisation, etc.) et d’être plus en forme pour le reste de la journée !

Puis, contrairement à ce que l’on pourrait croire, plus un enfant est fatigué, plus il aura de difficultés à s’endormir. En effet, lorsqu’on est empêché de dormir (cela vaut pour les adultes également), on emmagasine de la fatigue nerveuse, de l’excitation qui ne favorisent pas l’endormissement.

Quelques conseils de plus pour le sommeil de l’enfant entre 1 et 3 ans

Soyez vigilants sur certaines pratiques qui peuvent entraver le sommeil : exiger un de temps de sommeil inadéquat, endormir votre enfant dans votre canapé ou votre lit puis le déplacer (car cela peut le dérouter en cas de réveil nocturne), réveiller votre enfant pour un repas ou un change, conditionner le coucher avec de la nourriture (endormir votre enfant au sein ou au biberon)…

Enfin, si votre enfant pleure et refuse systématiquement de dormir, assurez-vous qu’il n’y ait pas de cause organique et consultez votre pédiatre.

Pour aller plus loin

Si vous souhaitez avoir davantage d’informations concernant le sommeil de bébé, consultez nos articles :

 

par Jeanne Ribierre, Psychologue

En difficulté dans cette étape ?

Ne vous inquiétez pas.

Ce n’est pas l’âge mais bien l’acquisition des étapes qui comptent pour le bon développement de votre enfant !

Revenons à l’essentiel pour fortifier
les acquis de votre enfant.

Participez à nos prochains ateliers

En vous abonnant

No posts found