L’éveil psychomoteur de l’enfant

par Gaëlle Ribière, Psychomotricienne

L’éveil psychomoteur de l’enfant suit ce que l’on nomme des niveaux d’évolutions motrices qui garantissent l’accès à un équilibre psychocorporel. C’est en cela qu’il nous est important de vous rappeler quelques notions pour vous y sensibiliser.

L’éveil psychomoteur de l’enfant, de quoi parle t-on ?

L’éveil psychomoteur suit des niveaux d’évolutions motrices qui vont assurer cet équilibre psychocorporel. Ces niveaux d’évolutions motrices ne se restreignent pas uniquement à la position assise et au quatre pattes. Chaque étape du développement est un maillon dans la chaîne du développement, qui a un rôle prépondérant dans les apprentissages. Du retournement dos/ventre, ventre/dos, de la coordination œil-main, du ramper,…. Chacune de ces étapes aident à construire la latéralisation, l’organisation du corps ou encore l’organisation de l’enfant dans l’espace.

Comment se met-il en place ?

L’éveil psychomoteur de l’enfant se réalise étape par étape et suit l’intégration des réflexes et la maturation neurologique.

  • L’intégration des réflexes

L’enfant naît avec de nombreux réflexes archaïques, c’est-à-dire des mouvements automatiques involontaires. Ils vont s’estomper au fur et à mesure de sa vie puis disparaître car ils vont s’intégrer. Un réflexe intégré devient un mouvement volontaire et contrôlé. Un des premiers réflexes à se mettre en place est le réflexe de Moro. Quand le bébé naît il se met à ouvrir ses bras à la sortie du ventre et il va ensuite se regrouper pour se sécuriser. Dans un premier temps, ce réflexe archaïque va permettre notamment d’attraper et d’agripper les objets. Plus tard, aux alentours des quatre mois et quand ce réflexe sera intégré, l’enfant pourra ainsi relâcher l’objet.

  • La maturation neurologique

Le développement de la motricité de l’enfant suit deux lois neurologiques. La première est une maturation qui se fait de la tête vers les pieds. La deuxième se fait depuis l’axe (le tronc) vers les extrémités du corps (les membres). Vous avez donc très probablement observé que la première étape de l’éveil psychomoteur de votre enfant est la préhension œil/main (paume de la main). Ensuite, il aborde une autre capacité: celle de mobiliser le tronc, ce que l’on appelle la dissociation du tronc côté gauche, côté droit, donc tourner sur les flancs, côtés.  Viendra ensuite le retournement dos/ventre, avec la découverte du bassin, puis du retournement ventre/dos grâce à la découverte des genoux, le 4 pattes avec l’appui des genoux et des pieds. Tout ceci en parallèle de mouvements d’abord de la main avec une prise palmaire puis de plus en plus fins avec la pince tridigitale qui se met en place.

Qu’est-ce qui va favoriser l’éveil de l’enfant ?

L’éveil psychomoteur du bébé est possible grâce à l’interaction que vous mettrez en place avec lui, à sa capacité de se mouvoir et l’envie de venir chercher l’objet alentour. C’est pourquoi il est important que son espace autour de lui soit le plus adapté possible. La motricité libre, un environnement adapté qui lui permet d’explorer en sécurité, du matériel de puériculture qui ne le limite pas dans ses mouvements, une bonne communication sont donc des facteurs qui favorisent l’éveil de l’enfant. En l’absence des ces éléments, ou si certaines étapes d’évolution motrices sont sautées, le développement de l’enfant peut être retardé voire inhibé.

par Gaëlle Ribière, Psychomotricienne

En difficulté dans cette étape ?

Ne vous inquiétez pas.

Ce n’est pas l’âge mais bien l’acquisition des étapes qui comptent pour le bon développement de votre enfant !

Revenons à l’essentiel pour fortifier
les acquis de votre enfant.

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Le saviez-vous ?

Lors de cette étape de développement psychomoteur, il est important de veiller à ce que le suivi oculaire et les coordinations oculo-motrices soient de qualité. En effet, ces deux capacités ont une influence sur les acquisitions et apprentissages futurs. Si vous percevez que votre bébé a dû mal à suivre des yeux ou à coordonner le mouvement de la main avec ses yeux, nous vous encourageons à consulter un ophtalmologue pédiatrique. Pour rappel, un bilan ophtalmologue pédiatrique est largement recommandé aux 9 mois puis 2 ans de l’enfant.

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