Sommeil et angoisse de séparation

par Jeanne Ribierre, Psychologue
À partir de 8 mois, la question du sommeil peut devenir un sujet épineux… Eh oui, car sommeil et angoisse de séparation ne font pas bon ménage. Alors que Bébé s’endormait sans (trop) de difficulté jusqu’à présent, désormais il pleure et refuse de s’endormir : il lutte contre le sommeil. On a pensé à vous et voici quelques conseils pour apaiser votre bébé et son endormissement !

À partir de 8 mois, la question du sommeil peut devenir un sujet épineux… Eh oui, car sommeil et angoisse de séparation ne font pas bon ménage. Alors que Bébé s’endormait sans (trop) de difficulté jusqu’à présent, désormais il pleure et refuse de s’endormir : il lutte contre le sommeil. On a pensé à vous et voici quelques conseils pour apaiser votre bébé et son endormissement !

Sommeil et angoisse de séparation

Les préconisations relatives au sommeil que nous avons vus dans les articles Le b.a.-ba du sommeil de bébé et Le sommeil de bébé entre 3 et 12 mois s’appliquent également ici. Néanmoins, l’angoisse de séparation peut se jouer au moment du coucher et venir perturber un sommeil qui était déjà bien mis en place. Pour palier à cela, il sera nécessaire d’accompagner votre enfant dans cette phase normale de développement en le rassurant beaucoup (beaucoup).

Pour en savoir plus, lisez l’article L’angoisse du 8ème mois.

Préparez la séparation

N’oubliez pas que pour qu’il y ait séparation, il doit y avoir, en amont, des moments partagés de qualité. Ce n’est pas parce que votre enfant est encore tout petit qu’il n’est pas sensible à votre présence physique et psychique, bien au contraire ! Pensez donc à lui accorder de bons moments de partage pendant la journée en laissant vos activités personnelles de côté un instant.

Soyez encore plus vigilants aux transitions et situations de séparation. Pensez à prévenir un peu à l’avance bébé, à le rassurer autant qu’il le faudra et à lui dire au revoir. Car qui dit au revoir dit retrouvailles !

Consultez l’article à ce propos : S’attacher pour mieux se séparer.

Importance du rituel de coucher

Pendant cette période, le rituel mis en place au moment du coucher prendra toute son importance. Ce rituel est nécessaire car il rend l’heure du coucher prévisible et permet à votre enfant d’appréhender la séparation de la nuit. Nous vous conseillons d’anticiper l’heure du coucher au moins 30 minutes avant pour rassurer votre enfant. N’oubliez pas de quitter la pièce lorsque votre enfant est encore éveillé afin de lui permettre de s’endormir seul.

Un exemple de rituel de coucher ? Dernier biberon/tétée, bain, massage puis chantez-lui une petite berceuse ou lisez ensemble une petite histoire. L’essentiel est de faire des activités douces qui vous plaisent à tous les deux. Abusez aussi des câlins qui doivent être enveloppants : le contact physique rassure toujours beaucoup votre enfant !

Enfin, prenez davantage le temps de verbaliser la situation : « c’est bientôt l’heure de se coucher, ne t’inquiète pas, papa et maman sont à côté et veillent sur toi, nous nous retrouvons tous demain matin ».

Réconfort et sentiment de sécurité

Le rythme et la régularité des journées sont essentiels : couchez votre enfant à heures fixes pour la nuit et les siestes, donnez les repas à heures fixes. Ce qu’il se passe le jour a un impact important sur la nuit de votre enfant !

Par ailleurs, votre enfant a besoin de faire l’expérience de parents qui lui apportent une régularité, une continuité, une protection pour pouvoir s’abandonner au sommeil et accepter la séparation. Si vous êtes en vacances dans un lieu et avec des personnes que votre enfant ne connaît pas, redoublez de mots réconfortants et expliquez à votre enfant où il est et qui l’entoure ! Essayez de lui recréer un cocon réconfortant et familier.

De même, si un des parents doit s’absenter plusieurs jours, n’oubliez pas de parler du parent absent, de dire à votre enfant ce qu’il fait et qu’il reviendra. Bref, votre enfant est sensible à toutes les nouveautés dans sa journée alors préparez-le du mieux que vous pouvez quand c’est possible.

Tétine et doudou

Assurez-vous que votre votre enfant ait son doudou et/ou sa tétine à portée de main !

Vers l’âge de 8 mois, bébé va, très souvent mais pas toujours, investir un « doudou ». Ça peut être un objet doux comme une peluche, une couverture, un ruban, et il va y trouver un réconfort à se promener avec partout où il va ! En effet, ce doudou choisit, lui, ne se sépare pas de lui comme peuvent le faire ses parents… ce doudou est donc rassurant et va aider votre enfant à mieux gérer les séparations et à gagner en autonomie en apprenant à se rassurer seul. Il lui apporte une sécurité intérieure et lui permet de penser au parent absent et d’attendre son retour sans être angoissé. Pensez alors à prendre doudou avec vous pour toutes les étapes importantes de la journée ! Et s’il n’en a pas encore, c’est le moment idéal pour introduire un doudou.

La tétine, passé l’âge de 4-6 mois, ne sert plus à satisfaire un besoin de succion mais devient une habitude. Un peu comme un doudou, cette habitude va rassurer l’enfant et lui permettre de mieux gérer la séparation. Consultez ces articles sur la tétine pour en savoir plus : Tétine: intérêts et enjeux entre 0 et 6 mois et Sevrage de la tétine : quand et comment s’en débarasser ?

par Jeanne Ribierre, Psychologue

En difficulté dans cette étape ?

Ne vous inquiétez pas.

Ce n’est pas l’âge mais bien l’acquisition des étapes qui comptent pour le bon développement de votre enfant !

Revenons à l’essentiel pour fortifier
les acquis de votre enfant.

Le saviez-vous ?

L’angoisse du 8ème mois est liée à l’acquisition de la notion de « permanence d’objet ». Pour aider votre bébé à l’appréhender, vous pouvez lui proposer le petit jeu de caché/coucou. Consultez ces articles pour en savoir plus :

– La permanence de l’objet
– Je lance, je jette
– À quoi sert le jeu de cache-cache ?

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