Reconnaissance des personnes familières et lien d’attachement

par Jeanne Ribierre, Psychologue
À la naissance, l’enfant ne fait pas encore la distinction entre les personnes familières et les étrangers. Il est capable de reconnaître ses parents grâce aux odeurs et à leur gestuelle. Mais les autres personnes de son entourage sont indifférenciées. Comment se met en place la reconnaissance des personnes familières ? On vous dit tout !

À la naissance, l’enfant ne fait pas encore la distinction entre les personnes familières et les étrangers. Il est capable de reconnaître ses parents grâce aux odeurs et à leur gestuelle. Mais les autres personnes de son entourage sont indifférenciées. Comment se met en place la reconnaissance des personnes familières ? On vous dit tout !

Une phase d’indifférenciation

À sa venue au monde, le bébé n’a pas la notion de ses limites corporelles et psychiques. C’est-à-dire qu’il ne fait pas la distinction entre ce qui lui est propre (son pouce) et ce qui ne l’est pas (vous, votre sein par exemple). Il n’a donc aucune notion de ce qui est LUI et de ce qui est extérieur à lui, le NON-LUI : on dit qu’il y a une indifférenciation entre lui et l’extérieur.

Le bébé est capable malgré tout de reconnaître l’odeur et la voix de sa maman (et ce déjà in utero). En revanche, il va considérer que sa maman est un prolongement de lui-même. Le bébé se sent, à ce moment-là, tout à lui seul.

La phase de différenciation et de reconnaissance des personnes familières

De façon graduelle, votre enfant va prendre conscience qu’il ne forme pas un tout avec son environnement mais que les objets et les personnes sont différents de lui : la différenciation est en cours, à partir de 7 mois ! Et elle aura deux conséquences:

Désormais votre enfant va faire la différence entre les objets et les personnes connus, familiers, et ceux étrangers ou inhabituels. Il reconnaîtra donc le visage de ses proches et sera apaisé, en confiance en leur présence. Mais avec des inconnus il sera méfiant et insécurisé, ce qui peut provoquer des pleurs. Voilà donc pourquoi votre bébé de 8 mois pleure dans les bras de la voisine alors qu’à 2 mois il ne disait rien! Pour en savoir plus à ce sujet, consultez notre article : L’angoisse du 8ème mois.

Parallèlement, il comprend aussi que si ses proches sont différenciés de lui, bien distincts, cela signifie qu’ils ne sont pas toujours présents, près de lui. Mais puisque, pour l’instant, votre enfant ne considère un objet (ou une personne) comme existant que s’il est dans son champ de vision, en son absence il aura donc peur que l’objet ait disparu. En d’autres termes, si vous quittez la pièce, il aura peur que vous ayez tout bonnement disparu ! C’est pour cette raison qu’il se met à pleurer et que les séparations sont si difficiles pour lui. Votre enfant est en train de commencer à travailler la notion de permanence de l’objet. On vous en parle plus en détails dans cet article : La permanence de l’objet.

Reconnaissance des personnes familières et lien d’attachement

Dès la naissance, le bébé a des comportements d’appel de l’adulte lorsqu’il a besoin de lui. Pleurs, cris, agrippement, sourire et plus tard la marche, etc. L’enfant adopte divers comportements pour attirer l’attention de l’adulte sur lui et obtenir cette proximité dont il a tant besoin.

Au début, ces comportements sont indifférenciés selon les personnes car ils ne sont pas dirigés forcément vers les parents. En revanche, assez vite on observe que le bébé est davantage calmé par la figure d’attachement principale de l’enfant. Les sourires seront plus intenses, les demandes de réassurance aussi. Plus l’enfant va répéter ces expériences de réconfort, plus il sera capable de mieux discriminer ses figures d’attachement ou personnes familières.

Vers l’âge de 7 mois, l’enfant va donc développer un attachement plus sélectif envers sa figure d’attachement principale et secondaire. Vous souhaitez en savoir plus sur l’attachement, ce que c’est, comment il se met en place ? Consultez nos articles : L’attachement, quésako ?, L’attachement, mode d’emploi !

Une fois rassuré par sa figure d’attachement, l’enfant est alors capable d’explorer son environnement. Comme les choses sont bien faites, cela coïncide en général avec le développement de la motricité de l’enfant. Il peut alors désormais réguler la distance entre lui et l’adulte mais aussi rechercher plus activement la proximité en cas de besoin.

par Jeanne Ribierre, Psychologue

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