La punition

par Jeanne Ribierre, Psychologue
À partir de 2 ans, votre enfant entre dans la période d’opposition et teste régulièrement vos limites parentales ainsi que les règles que vous lui imposez. La punition, ou sanction, apparait parfois comme inévitable. 

Pourquoi sanctionner votre enfant ?

La punition permet de faire comprendre à votre enfant que sa transgression provoque une conséquence et l’aide ainsi à se responsabiliser. Attention ! On est bien d’accord qu’un enfant de 2 ans n’est pas responsable de ses actes. Mais l’apprentissage peut commencer dès maintenant.

Qu’est-ce qu’une punition ?

La punition est une mesure éducative du parent en réponse à un comportement transgressif de l’enfant. Bien qu’elle soit importante pour le développement de l’enfant, elle ne doit pas être appliquée n’importe comment et la punition elle-même ne peut pas être n’importe quoi. Consultez notre article « Des alternatives aux punitions » pour en avoir quelques exemples.

Du bon usage de la punition

Nous l’avons dit, la punition est une conséquence de la transgression de votre enfant. Il est donc essentiel d’établir des règles et limites claires avant de la mettre en place.

La sanction ne doit pas non plus être le moyen pour se faire obéir et ne doit pas être une menace permanente. Elle se pose comme un rappel à la « loi », à la limite imposée par les parents. Le chantage à la punition « fais ceci ou tu seras puni ! » n’est pas une bonne utilisation de la punition. La menace génère du stress chez l’enfant et cela provoque des conséquences très néfastes sur son développement physique et psychique.

Il est essentiel de ne pas punir l’enfant en le privant de quelque chose d’essentiel comme de la nourriture (privation de dessert), le besoin de réassurance et de sécurité (privation de câlin, de l’histoire du soir, de doudou…), la socialisation (privation d’une fête d’anniversaire, ou de tout autre événement important).

Il faut être vigilant à ne pas associer la sanction à un lieu essentiel comme le lit (il ne voudra plus y dormir), la chambre (elle doit être un lieu rassurant pour lui).

La sanction n’est pas et ne doit pas être synonyme de violence physique ou de violence tout court. En effet, la violence est un comportement que vous interdisez à votre enfant. Alors sanctionner la transgression de votre enfant par un autre comportement transgressif ne lui apprendra rien ! Cela le perturbera plus qu’autre chose et la mesure éducative n’aura aucun sens.

La sanction doit être exposée calmement et clairement par le parent. Inutile de crier ! Elle n’est pas et ne peut pas être le dernier recours du parent en mal d’autorité. Le parent ne doit donc pas être dépassé par la situation lorsqu’il sanctionne son enfant.

Quelques règles

La punition doit être :

  • Immédiate car il n’a pas de notion du temps. Il doit donc faire le lien entre la sanction et son comportement transgressif
  • Avant de l’appliquer, il faut expliquer à l’enfant qu’il a dépassé une limite que vous aviez fixée et redire laquelle
  • Proportionnelle à l’âge : à 2 ans, elle ne doit pas dépasser 2-3 minutes.
  • Proportionnelle à la transgression
  • Limitée dans le temps. Encore une fois, il n’a pas de notion du temps. Une sanction qui dure une semaine sera incomprise par votre enfant et deviendra injuste. Mieux vaut sanctionner sur une période très courte.
par Jeanne Ribierre, Psychologue

En difficulté dans cette étape ?

Ne vous inquiétez pas.

Ce n’est pas l’âge mais bien l’acquisition des étapes qui comptent pour le bon développement de votre enfant !

Revenons à l’essentiel pour fortifier
les acquis de votre enfant.

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